#NEITH NYER mercredi 25-11-2020 #Fashion Week neithnyer.co



NEITH NYER PRESENTE UNCOOL

NEITH NYER UNCOOL

NEITH NYER PRESENTE UNCOOL

Suite à sa collection artisanale sortie pour l’été 2021, Francisco Terra, le créateur de la marque Neith Nyer, ne s’attendait certainement pas à en sortir une nouvelle si rapidement.


Pourtant, quand le festival Take Care l’a contacté pour l’intégrer à sa programmation sur le thème de la spiritualité, du bien-être et des soins, l’idée de la guérison d’une âme meurtrie lui est venue spontanément. Peut être parce que la sienne l’était déjà, mais aussi surtout car c’est à travers les épreuves et la douleur que viennent les réponses et la délivrance. Tout le monde, à sa façon, a déjà vécu ce genre d’expérience de vie, et peut donc comprendre la démarche.


Le Brésil, pays d’origine de Francisco, connait un formidable brassage de religions. Bien que le catholicisme soit prédominant, il existe une multitude de cultures ayant leurs propres cultes, sectes, religions, croyances allant de la sorcellerie amérindienne au Candomblé Africain. Ce pays est rempli de Déesses et de Dieux, que tout brésilien célèbre quelque soit sa spiritualité.


Ces différentes interprétations et pratiques de la sorcellerie ont fortement inspiré le créateur. Tout comme l’univers des animés japonais, dans laquelle il baigne depuis son enfance. Un film en particulier l’a particulièrement marqué: Kanashimi No Belladonna. Il est ici aussi sujet de sorcellerie, à l’époque médiévale. Une oeuvre qu’il revisite cette année, après une première réinterprétation pour sa collection FW1718 avec Gerrisol. C’est donc le deuil que l’on partage avec Jeanne, la protagoniste de ce film, qui est le point de départ de cette nouvelle collection capsule.


Le patchwork, fait à partir de chutes de tissus, reprend la symbolique du coeur brisé. Ce qui était voué à être détruit est finalement rassemblé, formant une nouvelle armure protectrice et fragile à la fois.


Les bijoux ont été conçus à partir de fleurs en perles, initialement utilisées sur les couronnes mortuaires, et faites pour durer éternellement, au milieu des tombes et des caveaux du siècle dernier.


Mais toutes les pièces de cette collection ne se réfèrent pas forcément à la mort ou à son embellissement. L’inspiration vient aussi de la notion de renaissance, de renouveau. Les pièces en latex peuvent être perçues comme une arme pour conquérir un nouvel amour, tandis que les découpes en forme de coeur se révèlent à travers les volants, ce qui donne une illusion de silhouette perturbée, de corps consommée.


« Incapable de poursuivre son amour, elle a pris son chemin vers l'enfer" disait Eichi Yamamoto à propos de son chef-d'œuvre de 1973, Kanashimi No Belladonna.         


Mais en vérité, c'est parfois ce chemin qui mène à un paradis, différent, alternatif.


En définitive, cette nouvelle collection est une ode à l’amour, au salut de l’âme. Une invitation à renaitre et  à s’aimer.